“L' économie circulaire passe par les pièces d’occasions et reconditionnées“ Rencontre avec Cédric Thuru

Quelle est l’histoire de votre station technique ? 

La société ATOM a été créée en 1989 par mon père. Historiquement, nous avons trois activités principales dans le monde de l’électroménager. Nous vendons des pièces détachées en BtoB via Agoraplus et notre site dédié aux pros (www.atom-sa.fr). Nos clients sont des artisans, des stations techniques et les services SAV de grandes surfaces. Les particuliers peuvent aussi s’approvisionner à nos 8 comptoirs de vente ou sur notre e-shop en pièces détachées et accessoires. Notre troisième activité est la réparation d’appareils électroménagers dans tout le grand nord de la France. 29 collaborateurs travaillent sur nos sites pour répondre aux besoins techniques, administratifs et logistiques.  

Comment conciliez-vous l’activité de grossiste et de réparateur ?  

Il s’agit de deux secteurs très différents et à la fois complémentaires. L’avantage est d’intervenir sur toute l’activité de l’électroménager :  de la distribution de pièces à la réparation. L’activité de grossiste nécessite une bonne gestion commerciale et logistique ainsi qu’un espace de stockage important. En effet, nous avons un espace de 1000 m2 avec une capacité de stockage sur deux niveaux. Ce qui signifie que nous sommes autonomes sur l’approvisionnement en pièces et donc nos dépannages sont plus rapides.  

Quels sont, selon vous, les prochains chantiers de la réparation et comment ATOM souhaite s’impliquer notamment sur le sujet de la réutilisation des pièces détachées ?  

On note au sein du réseau une hausse de réparation depuis 2019, ce n’est encore qu’un balbutiement, mais la tendance se confirme.  Avec les confinements successifs et le télétravail, les particuliers utilisent davantage leurs appareils. Il faut donc attendre les chiffres de 2021 pour s’appuyer des statistiques précises. L’économie circulaire n’est plus une option, nous devons tous agir pour demain. Au sein d’ATOM, nous sommes déjà impliqués avec une réflexion autour des pièces d’occasions et reconditionnées. Il s’agit d’une pièce démontée d’un appareil ayant déjà servi ou d’une pièce reconditionnée issue d’un appareil neuf avec un défaut d’aspect qui n’est pas réparable. L’enjeu est de réduire notre empreinte carbone en changeant nos méthodes, le secteur de la réparation est en pleine remise en question.  

 
Quel est le rôle du réseau StarSav dans ce tournant majeur pour la réparation ? 

Nous sommes membres depuis la création du réseau qui était auparavant un label constructeur. Aujourd’hui, le réseau permet de se fédérer pour agir concrètement. Petite ou grande station technique, nous avons souvent tous les mêmes problématiques : l’image du réparateur, la concurrence digitale, le discours sur la réparation plutôt que le remplacement des appareils et surtout le recrutement de nouveaux techniciens.  Il va falloir répondre à la hausse des demandes de réparations en respectant la qualité et le savoir-faire technique. Le réseau vient de signer un partenariat avec la Société Française de Garantie (SFG) et le réseau Ducretet est en train de mettre en place un plan d’actions. L’année 2021 s’annonce chargée pour les membres du réseau !  

Pour en savoir plus sur Atom : www.atom-sa.fr

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