“Le SAV est un secteur tourné vers l’avenir” Franck Moulin

La réparation attire de nouveaux talents à l’instar de Franck Moulin qui a pris depuis quelques mois la tête de Buzy Electroménager. L'entreprise de réparation réputée dans la région de Toulouse ouvre démarre un nouveau chapitre de son histoire avec un gérant qui a passé 25 ans dans le management international. Rencontre.

Quel est votre parcours ? 

J’étais dans le secteur de l’industrie pharmaceutique pendant 25 ans. Mon rôle était de gérer la supply chain. Mon poste était basé en France, mais je supervisais une équipe de 45 personnes dans différents pays. Je devais m’assurer que l’ensemble des produits étaient disponibles pour le monde entier. Une mécanique complexe qui croise de nombreux domaines : logistique, systèmes informatiques, gestion financière. Le plus important étant de bien savoir coordonner, d’être réactif et agile. J’ai quitté en 2019 le milieu de la grande industrie pour me lancer dans l’entreprenariat. J’ai cherché à reprendre une activité avec une histoire et du sens. L’ancrage local était aussi un facteur essentiel pour moi. L’entreprise Buzy répondait parfaitement à mes critères. J’ai beaucoup apprécié l’esprit solide et autonome des équipes.   

Pourquoi la réparation et le SAV ? 

Ma toute première impression a été de m’interroger sur la réparation. J'avais une vision un peu à l’ancienne du consommateur qui change d’appareil en cas de panne. Mais, j’ai très vite compris que le SAV était un secteur tourné vers l’avenir avec de grands enjeux écologiques et sociaux qui nous concernent tous ! Je m’en rends compte tous les jours avec mes enfants qui sont eux-mêmes très sensibilisés à la cause environnementale. La réparation est d’utilité publique. J'étais tellement convaincu que j’ai signé dans une période d’incertitude, une semaine avant le premier confinement. Aujourd’hui, l’aventure est devenue une réalité et je suis ravie. Notre travail a du sens, au sein de Buzy nous avons aussi une activité de vente et d’installation de pompes à chaleur (PAC) et de bornes électriques. Le fil conducteur de notre entreprise est la réduction de l’empreinte carbone à notre petite échelle locale.

Comment se passe votre quotidien de gérant ? 

Je mets en place un système de pilotage et j’apporte de mes expériences passées de nouveaux outils et des méthodes. Pour la partie réparation, je m’appuie beaucoup sur l’expertise de Steeve Halbeher responsable SAV qui pilote les équipes de technicien. L’un de nos problèmes majeurs reste le recrutement. Surtout, à Toulouse avec la présence du secteur de l’aéronautique, nous avons des difficultés à attirer de jeunes techniciens. Aujourd’hui, le métier évolue, les marques aussi. Nous travaillons ensemble pour changer les mentalités. Il faut continuer à tisser des liens avec les fabricants et désormais Buzy fait partie de Miele Service Partner. 

Quel conseil donneriez-vous à des hommes et à des femmes qui souhaitent se reconvertir dans la réparation ?

De se lancer ! La reconversion n’est pas si difficile, car le milieu est passionnant. Il est tourné vers l’avenir et nous ne manquons pas de travail. Il y a aussi la notion de service client, le technicien apporte de l’aide au consommateur, c’est positif et satisfaisant ! De plus, j’apprécie l’histoire humaine de Buzy qui s’intègre dans un tissu local. Je reprends le flambeau de Jean-Pierre Buzy qui a commencé tout seul en faisant des tournées de réparation. Ce n’est pas rien, je suis très content de faire partie de cette aventure entrepreneuriale.

Quels sont les enjeux du réseau StarSav, selon vous ?